Emploi : IA, climat, numérique... Quels métiers risquent le plus de disparaître d’ici 2030 ?
- 19/01/2025 à 09h17
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Rupture technologique, urgence climatique, conflits géostratégiques… Un nouveau rapport du Forum économique mondial de Davos analyse les évolutions du marché du travail dans le monde.
Taux de chômage, inflation, changements géographiques… Le Forum économique mondial de Davos (FEM) analyse toutes les données macroéconomiques dans le monde ainsi que les réponses à une large enquête auprès de plus de 1 000 entreprises pour connaître leurs besoins en recrutement. Le rapport « Future of Jobs 2025 » analyse ainsi comment les organisations prévoient l’évolution du marché du travail mondial au cours des cinq prochaines années, jusqu’en 2030.
Cinq tendances très importantes impactAnt le marché du travail dans le monde en 2025 se détachent, d’après me rapport : les changements technologiques (intelligence artificielle et robotisation, montée du numérique), la transition écologique (énergie, enjeux environnementaux), la fragmentation géoéconomique (élection de Donald Trump, conflits armés et montée du protectionnisme), l’incertitude économique (inflation et baisse du pouvoir d’achat) et les changements démographiques (baisse des taux de natalité et de l’augmentation de l’espérance de vie).
Voici comment les employeurs prévoient la croissance et le déclin de leurs métiers en réponse à ces macro tendances.
Top 10 des métiers qui risquent de disparaître d’ici 2030
En revanche, voici la liste des métiers qui auront le plus tendance à disparaître. Les entreprises qui ont répondu à l’enquête s’attendent à ce que les métiers déclinant d’ici 5 ans incluent des rôles administratifs, tels que caissiers et agents de billetterie, les assistants administratifs et secrétaires de direction, les travailleurs dans le secteur de l’imprimerie, mais aussi les comptables qui pourraient en partie être remplacés par l’IA.
- Postiers
- Caissiers de banque
- Opérateurs de saisie de données
- Caissiers et agents de billetterie
- Assistants administratifs et secrétaires de direction
- Imprimeurs et ouvriers de l’imprimerie
- Comptables
- Gestionnaire des stocks
- Personnel d’accueil et contrôleurs de transport
- VRP (Vendeurs indépendants)
Ces métiers pourraient donc être de moins en moins demandés par les entreprises car remplacés en partie par l’IA, ou par le numérique dans le cas de l’imprimerie ou des VRP. Dans le monde entier, de plus en plus de personnes auront accès à Internet mais aussi à l’intelligence artificielle. Le vieillissement et la diminution des populations en âge de travailler, ainsi qu’une croissance économique plus lente, contribuent également au déclin des rôles administratifs.
Il y aura donc des suppressions d’emplois inévitables. Le rapport étudie au final la balance entre les pertes et gains d’emploi, et prévoit que celle-ci devrait rester positive. Le FEM table en effet sur la création de 170 millions d’emplois et la perte de 92 millions, soit une croissance de 78 millions d’emplois d’ici 2030.
Top 10 des métiers qui vont être les plus recherchés d’ici 2030
En tête de la liste des métiers en vogue d’ici 5 ans figurent des professions telles qu’« Ingénieur en Big Data » pour faire parler toutes sortent de chiffres et statistiques, « ingénieurs en fintech » pour intervenir dans le domaine de la finance, banque et assurance, « spécialistes en intelligence artificielle (IA) et en Machine Learning (apprentissage automatique) », ainsi que les classiques « développeurs de logiciels et d’applications » déjà très recherchés depuis plus de dix ans.
- Ingénieur en Big Data
- Ingénieur en fintech
- Spécialistes en IA et Machine Learning
- Développeurs de logiciels, sites et applications
- Experts en Cybersécurité
- Ingénieur en système informatique
- Spécialistes de véhicule électrique et autonome
- UI et UX Designers
- Conducteurs de camions légers ou livreurs
- Spécialistes de l’Internet des objets (IdO)
Cette liste reflète les métiers avec la plus grande augmentation d’offres d’emploi (en % d’augmentation de demande). En nombre absolu de travailleurs concernés, les fermiers et métiers agricoles arrivent en tête, suivis par les chauffeurs/livreurs et développeurs d’application.
La numérisation croissante de nos vies et des entreprises se reflète largement dans ce top 10 des métiers, ainsi que le besoin de sécurité avec la montée des risques géopolitiques et la transition électrique de la mobilité.
L’étude du FEM analyse enfin les compétences et qualités qui seront les plus importantes pour les recruteurs en 2030. L’intelligence artificielle (IA) et « big data », les réseaux et la cybersécurité, les compétences technologiques, la créativité, ainsi que la résilience, flexibilité et agilité sont les plus grandes qualités qui ressortent de l’étude.