10 remèdes historiques insolites pour soigner la peste

  • 20/01/2025 à 09h31
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La peste est une maladie qui a particulièrement marqué l’histoire de l’Europe, du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient au cours de trois grandes pandémies qui se sont étalées entre le VIe et le début du XXe siècle. Aujourd’hui, elle a fort heureusement disparu dans ces contrées depuis de nombreuses années grâce aux antibiotiques, tant et si bien qu’il nous est difficile de s’imaginer à quoi ressemblait cette maladie. Toutefois, avec les témoignages qui nous sont parvenus, on se dit que cela devait vraiment être terrible. Par ailleurs, pour combattre la peste, les remèdes historiques de l’époque nous paraissent à présent très insolites. En effet, on aurait du mal à concevoir que notre docteur nous prescrive un paquet de cigarettes ou de boire notre urine afin de lutter contre la peste… Et pourtant, c’est bien ce que les professionnels de la santé du Moyen-Âge et de la Renaissance recommandaient à leurs patients !


1/ Faites vos propres mixtures

En 1691, Thomas Willis livrait une recette miracle contre la peste. Prenez des notes pour bien vous souvenir de cette liste d’ingrédients afin de préparer un remède. Il vous faut des racines de ces plantes :

  • Gutierrezia (une plante originaire Amérique)
  • Zédoaire (une plante qui pousse en Inde et en Indonésie)
  • Contrayerva (racine d’une plante en Amérique)

Après avoir parcouru les quatre coins du monde (ou contracté une grosse dette au marché local), mettez tout ceci dans de l’eau bouillante avec du sucre (de bonne qualité de préférence).



2/ Buvez du café

Des observateurs du début du XVIIIe siècle ont remarqué que la peste en Turquie tuait moins les riches que les pauvres. La différence entre les deux ? Le café ! En effet, les plus nantis en abusaient, tandis que les plus démunis, qui mouraient de la maladie, n’en buvaient pas.

3/ Si vous n'avez pas de café… buvez de l’alcool

Thomas Willis, jamais à court de bonnes idées, conseillait aussi la prise d’alcool pour combattre la peste. Il a ainsi écrit : « Le vin et la confiance vous préservent bien de la peste ».



4/ Si vous n’avez pas d’alcool… buvez votre urine

Afin de débarrasser la ville de la peste, les autorités de Venise au XVIe siècle recommandaient aux habitants un des remèdes historiques les plus singuliers : boire son urine chaque matin (avec ou sans petit-déjeuner). Une solution qui a le mérite d’être meilleur marché que l’alcool et le café.


5/ S’en griller une

Un manuel de 1722 expliquait qu’il était bon de fumer du tabac pour éloigner la peste (et aussi pour chasser le goût de l’urine pris aux aurores). Selon la même source, cela marchait pour tous les types de maladies. C’est peut-être pour cela que dans certains pays, les pharmacies vendent encore des paquets de cigarettes (par exemple au Laos).



6/ Faites vœu d’abstinence

Un manuel de médecine du XVe siècle préconisait aux malades d’éviter les relations sexuelles et les pensées amoureuses. Toutefois, on est loin d’être persuadé que la forme physique d’un individu atteint de la peste à l’époque était compatible avec ce genre d’activité. Mais, merci pour le conseil !


7/ Humer vos flatulences

Dans l’arsenal curatif contre la peste, voici un des remèdes historiques les plus insolites. Au XVIIe siècle, on suspectait l’air d’être vectrice de la maladie (qui était en réalité transmise par des puces). Forts de ce constat, les docteurs de l’époque se disaient que les odeurs puissantes devaient éloigner la peste en diluant les miasmes. Le vinaigre fut utilisé par exemple à cet effet. On laissait même traîner à l’intérieur des bâtisses une chèvre pour que l’odeur de l’animal imprègne le foyer. Toutefois, le remède olfactif le plus audacieux était sans doute le bocal à flatulences. Quand un pet se présentait, un individu le capturait en l’enfermant dans un réceptacle en verre. S’il sentait qu’il avait été exposé à la maladie, il combattait alors le mal par le mal en ouvrant et en reniflant l’intérieur du bocal.



8/ Avoir un conseil de défense sanitaire (si possible tenu par des hommes)

Les bonnes recommandations de Richard Mead contribuèrent à atténuer les épidémies de peste au XVIIIe siècle à Londres. Il encouragea notamment la création d’un conseil de santé composé de politiciens et de scientifiques, mais uniquement de sexe masculin ! Mead déclara en effet : « Au lieu de vieilles femmes, qui sont généralement désignées Chercheuses dans les paroisses afin d’établir de quelle maladie meurent les gens, ce bureau devrait (…) être dirigé par des hommes ».