Retour sur Terre des deux astronautes américains après plus de neuf mois coincés dans l’ISS
- 19/03/2025
L’internet du début des années 2000 ne ressemble plus vraiment à celui que l’on connaît à présent. D’un grand village, nous sommes passés à une toile tentaculaire connectant, bon gré mal gré, la Terre entière. Cette évolution n’a pas pu être prise par tout le monde, à l’image de ces sites datant de notre adolescence et qui ont aujourd’hui presque disparu d’internet, mais pas de notre mémoire.
Au début des années 2000, ce moteur de recherche devenait célèbre grâce aux publicités mettant en scène le fameux retriever noir qui ramène ce que l’internaute recherche. À l’époque, « va chercher Lycos » était même une phrase que l’on pouvait entendre dans la vie de tous les jours. Outre le référencement de sites internet, Lycos proposait aussi une messagerie, des hébergements de domaine, un tchat, etc.
Cette multiplication de services différents illustre bien la stratégie de portail, très en vogue sur de nombreux sites disparus de notre adolescence. Pour l’anecdote, Lycos fait référence non pas à une race canine, mais à la Lycosidae, une espèce d’araignée. Aujourd’hui, plus personne ne peut demander au toutou de Lycos de ramener l’objet de leur recherche. Toutefois, le site continue à proposer des adresses email.
« Salut, ASV stp ». Voilà une petite phrase qui rappellera des souvenirs aux membres du très célèbre tchat français. Derrière cet acronyme que s’envoyait les utilisateurs se cache en réalité une demande d’informations : « Âge Sexe Ville ». Cette façon pas très élégante d’entamer une conversation avec un internaute préfigurait l’émergence des sites de rencontres.
À l’instar de Lycos, CaraMail n’était pas uniquement un tchat. Le site proposait aussi de créer des adresses de messagerie (le fameux @caramail), de lire des magazines, de consulter l’annuaire, d’acheter des produits avec une plateforme d’enchères et bien d’autres choses encore. Il s’agissait d’un véritable portail de services en somme ! Cependant, la refonte de CaraMail après le rachat par Lycos Europe sonna le glas pour le site français qui ne s’est jamais relevé de l’opération.
Lancé en 2002 par la radio Skyrock, Skyblog a fait la joie des adolescents des années 2000. Le site permettait de créer son propre blog que l’on s’empressait de partager avec ses amis. Le succès fut au rendez-vous… mais surtout en France. Le site en effet eu du mal à trouver sa place chez les internautes de langues étrangères. Petit à petit, les autres réseaux sociaux ont remplacé Skyblog.
Toutefois, Skyblog n’est encore pas mort ! Pour les plus nostalgiques, il est toujours possible de réaliser un blog à paillettes, agrémenté de citations sur l’amitié ou sur les déceptions amoureuses. N’oubliez pas de joindre une photo ou deux de Willy Denzey.
Avant Lycos, Google et Yahoo!, AltaVista était le moteur de recherche le plus puissant du marché. À la fin des années 90, il régnait en maître sur la concurrence. Cependant, les rachats et l’éclatement de la bulle internet ont eu raison du site qui a fini absorbé par Yahoo!.
Au début des années 2000, Goa était un des acteurs incontournables du jeu en réseau. Créé par France Télécom, le portail européen hébergeait les parties de nombreux jeux vidéo populaires comme Age of Empire, Dark Age of Camelot et même League of Legend. Eh oui, ce titre qui est l’un des jeux vidéo les plus pratiqués aujourd’hui a commencé son histoire sur GOA !
Criblé de dettes, le site a vu peu à peu son catalogue se réduire, les éditeurs préférant s’occuper eux-mêmes de la gestion des parties en ligne de leurs titres. En juillet 2010, Goa disparaît, laissant de nombreux souvenirs dans la mémoire des joueurs.
Le 19 janvier 2012 restera un jour noir pour certains internautes. Ce jour-là, le FBI ferma la plateforme de téléchargements directs MegaUpload (et sa filiale de lecture de vidéo MegaVideo). À l’autre bout du monde, la police néo-zélandaise arrêta son PDG, le controversé Kim Dotcom.
Le site était réputé pour contenir une quantité inimaginable de fichiers illégaux enfreignant le droit d’auteur. Bien entendu, la fermeture de MegaUpload ne stoppa pas le téléchargement illégal. De nombreuses alternatives ont en effet remplacé le site, dont Mega.nz, la nouvelle version de MegaUpload.
En dehors du darknet, existait-il un site plus extrême que Rotten ? Véritable rite d’initiation pour adolescents du monde entier, le domaine regroupait les contenus multimédias les plus violents de la toile. Au programme : vidéos de meurtre, d’amputation, de suicides, d’accidents mortels ou encore des photos d’autopsie.
Pour le bien de l’humanité, Rotten ferma ses portes en 2017 après vingt longues années d’existence et de traumatismes. Des sites disparus de notre adolescence, c’est sans doute celui que l’on regrette le moins !
Multimania était le leader français de l’hébergement de pages personnelles. Juste avant sa disparition en 2009, le site en comptait pas moins de 6 millions ! Multimania proposait de créer son propre espace sur la toile avant l’émergence de WordPress.
Comme CaraMail, le site fut racheté par Lycos au début des années 2000. Multimania n’arriva pas à suivre les évolutions d’internet et loupa le virage amorcé par les grands réseaux sociaux que nous connaissons bien à présent. Il s’agit donc d’une nouvelle sortie de route pour un géant français, après un rachat par Lycos… On peut ainsi dire que sur internet, ce ne sont pas les chats, mais plutôt les chiens noirs qui portent malheur ! Aujourd’hui introuvables, les pages personnelles Multimania resurgiront peut-être un jour, tels des fossiles de l’internet d’autrefois.